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Au diable les vins primeurs

Au diable les vins primeurs !

Ah les vins primeurs du Roussillon ! Chaque année après la laborieuse foire aux vins des grandes surfaces, c’est la foire d’empoigne des vins nouveaux.

On aime bien ou carrément… on déteste !

Rares sont désormais les domaines qui en produisent encore car, victimes de leurs insuccès, ils sont relégués au rang d’hérésie viticole au même titre que les Beaujolais nouveaux un mois plus tard. Que leur reproche-t-on au juste ? Apparemment c’est leur trop grande jeunesse qui semble être un défaut alors que ce sont les vins fruités qui de nos jours sont plébiscités et que les vins évolués ne sont pas en odeur de sainteté. Leurs pourfendeurs leur reprochent ce côté yaourt à la framboise ou encore une fourbe acidité qui attaquerai les estomacs délicats.
Du craquant du croquant (comme dirait notre ami Cyril Lignac) Les vins primeurs du Roussillon sont des vins qui sont mis en vente peu de temps après leur récolte, généralement quelques grosses semaines après la vendange. Des vins jeunes et expressifs sur la fraicheur du fruit.
Il en existe des rouges, des blancs et j’en ai même connu des rosés !

Il y a quelques années de cela, ces vins était tellement appréciés qu’il y avait une grande fête dans les rues de Perpignan ! Des ruelles entières où l’on pouvait gouter et acheter le précieux nectar de la dernière vendange. Le jus de l’année état même sacré puisque porté et bénit à la Cathédrale Saint Jean-Baptiste… A cette époque reculée, arborant fièrement le tablier rouge des « Maîtres Tasteurs du Roussillon », j’ai même porté le tonneau à l’Autel devant le prêtre (je ne dirai rien sur la nuit de noce). J’aimais bien l’époque du vin primeur… Un temps de tranquillité entre la chaleur de l’été, l’effervescence de la rentrée, les vendanges d’un côté et la froideur de l’hiver, la frénésie de Noël de l’autre. On buvait ce fruit liquide avec de la charcuterie, des châtaignes… j’en emmenais chez les amis, chez mes parents et c’était l’occasion d’improviser des ateliers dégustations avec podium. C’était le vin de rando, de casse-croûte et j’étais content de gouter les premiers jus de l’année. Je ne fais en aucune manière preuve de nostalgie (pas trop mon style), je ne suis pas trop non plus un monstre de mode. J’aime toujours le vin primeur, c’est juste l’ambiance générale qui a changé. Mais une lueur d’espoir brille au loin ! Des domaines et coopératives persistent tout comme ceux qui innovent en sortant des jus nouveaux sans nominations autre que le millésime. Des quilles joliment marketées à l’image de Arnaud de Villeneuve, Jean-Philippe Padié ou Sol Payré.

A découvrir chez ton Caviste préféré de Perpignan : Les Caves Maillol !

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